Trauma et sexualité

On parle moins des troubles de la sexualité consécutifs à un événement traumatique.En effet, il n’est pas rare de constater une baisse de la libido, ou pire encore des blocages très paralysants, chez une personne ayant été victime d’un événement traumatique quel qu’il soit.

Ce trouble peut être causé par différents facteurs : l’évènement en lui-même, notamment les agressions sexuelles (viols, viols conjugaux, inceste, harcèlement sexuel …), accidents de vie, la consommation d’alcool ou de drogues, la dépression mais aussi les traitements antidépresseurs, anxiolytiques ou autre traitement mis en place comment les antidouleurs, les opiacés, ect….

Très souvent ces personnes sont traitées pour le trouble de stress post traumatique sans que l’on tienne compte de la dysfonction sexuelle que cela implique.

Certes, un trouble de la sexualité résultant d’un traumatisme ne se traitera qu’après avoir réglé les éventuels troubles de stress post traumatique mais cette question des relations intimes est, semble-t-il, très souvent sous estimée ou évitée, par le patient voir même par le thérapeute.

Suite à un trauma ou un état de choc émotionnel ( comment le stress post traumatique ) cette question de la sexualité du patient, devrait être posée systématiquement par le thérapeute accompagnateur :

« Comment se passe vos relations sexuelles ?

Où en êtes-vous avec votre libido ?

Que ressentez vous lors de vos rapports sexuels ? ».

Lors de mes séances je suis amenée à prendre en charge des personnes soufrant du stress post-traumatique afin d’aider celles-ci à mieux gérer leurs réactions physiques et émotionnelles en leur permettant d’en décoder les aspects neurovégétatifs et corporels afin de tirer une compréhension de ce qu’elles vivent au quotidien, bien utile dans leur cheminement pour en sortir.

Lors d’un choc, le trauma est une réponse de protection et survie qui induit a un certain comportement et en aucun cas il ne doit définir la personne.